Mais où sont donc passés les hommes aujourd'hui ?
Nous étions une quinzaine d'
Arcaliennes au départ de la marche et rendez-vous était fixé devant la salle polyvalente de Hunawihr.
Que de suppositions et toutes pas vraiment en votre faveur Messieurs ! mais la suggestion qui a été fortement retenue c'est que vous vous trouvez forcément dans les vignes en train de vendanger. Allez nous ne saurons jamais.
Un bémol cependant : nous avons unanimement regretté le "petit canard" sorti des fioles à Schnaps et "frauduleusement" servi en pousse-café dans les ferme-auberges ou autres restos.
Saurions nous palier à ce manque Mesdames ? en souhaitant que l'absence des Aracaliens-randonneurs ne fut que passagère !
L'album-photos "souvenir" est
ici
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Du parking nous nous sommes dirigées vers l'aire de jeu au-dessus de Hunawihr ; nous avons emprunté le Chemin Principal direction
Ruines du Couvent de Sylo (croix bleue) puis plus loin le
Claussmatt Weg.
Une pente bien raide justifiait le dénivelé de 409 mètres annoncé dans le bulletin Arcalien.
Nous nous sommes bien sûr arrêtées sur les ruines du Couvent et après les photos usuelles ainsi que la traditionnelle photo de groupe nous avons repris les sentiers en direction du Col du Seelacker. (alt. 676 m) (et toujours en suivant la croix bleue)
Le Chemin du Zimmerweg nous a rapprochées du but et c'est après trois bonnes heures de marche intense que nous sommes arrivées au
Restaurant St-Alexis.
Le menu - mmmmm …. excellent
Potage
Jambonneau - Choucroute - Pommes de terre
Tartes aux fruits du jour
Café (sans pousse-café - hélas !!)
Quelques-une d'entre nous (les plus téméraires !!), n'ont pas hésité à tirer sur la corde qui actionne la cloche de la petite chapelle en face du Restaurant (présage de mariage dans l'année).
Nous savions que nous marcherions encore deux bonnes heures après le repas, mais ce n'était que de la descente et c'est par des sentiers directs et rapides que nous avons rejoint le parking à Hinawihr.
Bonne ambiance entre copines randonneuses et merci mille fois à Gina qui a accompli aujourd'hui sa dernière mission de guide.
Et encore bravo pour toutes ces randonnées durant lesquelles elle s'est donnée à fond par le passé.
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Et voici pour les curieux, l'histoire des ruines du Sylo autrefois le couvent de Syle:
Les ruines du Sylo se trouvent au-dessus de Ribeauvillé et surplombent la Clausmatt. Elles ont été successivement habitées par des religieuses, des moines Augustins et des moines Allemands. Des ruines nous pouvons deviner des remparts (75 m/30m) en pierres de granit et de grès. L'emplacement de l'autel est encore bien représenté, ainsi que l'allure générale qu'avait l'église (ces restes dateraient du XVe siècle).
Les religieuses :
Au départ, ce sont trois "soeurs" qui s'installèrent (sans prononcer de voeux). En fait, elles n'étaient pas des religieuses mais trois femmes qui cherchaient l'isolement (des béguines).
Elles vivaient selon la règle de Saint Augustin et attiraient de nouvelles femmes sans voeux.
En 12445 , le pape approuva ce béguinage et donna des franchises et des indigences à tous ceux qui contribueraient à l'édification d'une église en l'honneur de Saint Nicolas à cet endroit.
Ce fut l'origine d'un couvent qui adhéra en 1250 à la règle des Dominicains et qui prit le nom de Saint Nicolas de Syle.
De ce site initial, on ne sait que très peu de choses. Les religieuses dépendaient des puissants comtes de Horbourg qui vivaient au château du Bilstein.
L'un d'eux, furieux contre son frère qui voulait léguer sa fortune aux religieuses mit le feu au petit couvent en 1254.
Aujourd'hui, il ne reste strictement rien de ce site initial. Des écrits disent que les soeurs se sont réfugiées à Sélestat en 1258. Mais un historien dit que d'après lui, les soeurs se seraient réfugiées à Ellenwihr (village disparu qui était situé entre Ribeauvillé et Zellenberg).
Les frères allemands :
A la fin du XIIe siècle, le couvent fut reconstruit et occupé par des moines Augustins du couvent d'Hérival, dont le prieur était Guericus. En 1317, celui-ci, avec l'accord de l'évêque de Bâle, vendit le couvent à un abbé de Mariazell en Forêt-Noire.
Pendant deux siècles, le couvent fut donc habité par des frères allemands. En 1510, il fut revendu aux seigneurs de Ribeaupierre, avec toute la montagne sur laquelle il était bâti.
Un père franciscain, Joseph Hoffmann fut alors nommé responsable de cette église, ouverte au culte pour les habitants d'Aubure et ceux du château du Bilstein.
Les guerres du XVIIe siècle anéantirent le couvent et en 1780, ses ruines servirent à la reconstruction de la ferme de la Clausmatt.
Source : article des DNA d'Alsace du dimanche 20 septembre 2009.